Présentation

Fonds de dotation Robert Mazlo pour l’art et le bijou contemporain

Création

Constitution

Le Fonds de dotation Robert Mazlo pour l’art et le bijou contemporain est un fonds de dotation (régi par la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie, dite loi Lagarde) créé au cours de l’été 2018 à Paris.

 

Membres du conseil d’administration :

> Président : Robert Mazlo (joaillier auteur et designer);

> Trésorière : Chloé Mazlo (réalisatrice et artiste plasticienne);

> Secrétaire : Association Arketip (association Loi 1901) créée en 2011 et ayant pour but d’établir des passerelles entre différentes pratiques artistiques, savoir-faire, disciplines et domaines de connaissance, en établissant des thèmes de travail permettant des échanges transversaux. Les questions autour des liens entre l’art de la joaillerie et l’humain en général sont un de ses axes principaux de recherche.

 

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Mission

Le Fonds de dotation Robert Mazlo pour l’art et le bijou contemporain a pour mission de promouvoir la joaillerie d’auteur et le bijou contemporain, et de participer à la préservation des savoir-faire associés en favorisant l’établissement de passerelles entre ces formes d’expression artistiques et d’autres pratiques artistiques, savoir-faire, disciplines et domaines de connaissance.

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Origine du projet

La création du Fonds de dotation Robert Mazlo pour l’art et le bijou contemporain résulte d’un constat alarmant concernant la situation du bijou contemporain en France comme à l’étranger.

En effet, en dépit de l’émergence historique du bijou contemporain dans le monde occidental aux alentours des années 60-70, ce mode d’expression artistique peine à briser un plafond de verre qui lui permettrait d’accéder à la reconnaissance qu’il mérite notamment auprès des institutions et du grand public.

Aujourd’hui les praticiens du bijou expérimental sont confrontés à de nombreuses difficultés :

> le manque de reconnaissance de leur art;

> le manque de visibilité aussi bien par rapport aux autres arts que par rapport aux autres types de bijoux (fantaisie, design, craft, haute joaillerie);

> la précarité financière.

La situation de l’enseignement est particulièrement critique. En dehors de quelques exceptions, les écoles spécialisées dans l’enseignement de l’art et de la création de bijou négligent de plus en plus l’apprentissage des techniques traditionnelles au profit de technologies de type CAD et 3D. Cette perte des savoir-faire a des conséquences lourdes sur l’avenir de ces métiers :

> standardisation et uniformisation de la création;

> manque d’autonomie des artisans/artistes;

> clivage entre designers (stylistes) et exécutants (techniciens);

> délocalisation de la production;

> surconsommation de bijoux-accessoires et surexploitation des matières premières.

Savoir « faire » un objet, c’est aussi être capable de le réparer, de le restaurer. Or nous sommes face à des enjeux sociaux et environnementaux qui nous obligent à reconsidérer notre façon de consommer  en  privilégiant la durabilité…

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En quoi le bijou peut-il s’inscrire au coeur d’un débat d’idées contemporain ?

Le bijou est indiscutablement la seule œuvre d’art partagée de façon universelle. Quelle que soit l’époque, quel que soit le lieu, des égyptiens de l’antiquité aux Inuits en passant par les élégantes de l’ère victorienne, tous les êtres humains qui peuplent ou ont peuplé cette terre ont fabriqué et porté des bijoux.

C’est un objet transgénérationnel et transculturel qui est évocateur d’histoires et qui créé immédiatement un lien entre le créateur, le porteur et le spectateur.

 > Ces objets/pièces uniques remettent en question notre rapport au multiple et posent la question de la reproductibilité;

> Ils s’inscrivent dans une forme de production éthique et engagée notamment grâce à la variété des matériaux utilisés (en écho aux enjeux environnementaux);

> Ils sont au coeur d’enjeux sociaux et économiques dans une société où le travail est de plus en plus désincarné et où les actifs éprouvent de moins en moins de satisfaction dans l’exécution de leurs tâches. Comme toute oeuvre d’art, le bijou porte l’empreinte de la main et de l’esprit de son créateur. Il résulte aussi bien de savoir-faire que d’un savoir-être.

De gauche à droite et de haut en bas : Pendentif par Helen Britton – Broche/collier par Wendy McAllister – Broche par Per Suntum – Collier par Jana Machatova.